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RDV avec Radu Mihaileanu
JEUDI 15 MARS à 18h30
au Goethe Institut
Dans le cadre de la semaine des Rencontres Pour une Culture Populaire (voir le programme ici), le Centre Yavné en association avec le Goethe Institut, vous propose une soirée avec Radu Mihaileanu.
Radu Mihaileanu est le fils de Mordechaï Buchman, journaliste juif et communiste, déporté en camp de travail par les Nazis, et qui, après s’être évadé, choisit de changer d’identité -c’est sous son nouveau nom, Ion Mihaileanu, qu’il écrit le scénario d’un film de Pintilie. Animateur d’une troupe de théâtre en Roumanie, Radu Mihaileanu fuit la dictature de Ceaucescu en 1980 et migre vers Israël, avant de s’installer en France. Elève à l’IDHEC, il travaille dans les années 80 comme monteur, puis assistant réalisateur, notamment auprès de Marco Ferreri, tout en signant parallèment une poignée de courts métrages.
En 1993, Radu Mihaileanu tourne son premier long métrage, Trahir, qui conte les démêlés d’un poète roumain dissident avec le régime stalinien. Mais c’est avec son deuxième Opus, Train de vie, primé à Venise et au Sundance, que le cinéaste accède à la reconnaissance internationale : cette fable teintée d’humour juif aborde la Shoah sous un angle original, l’organisation d’un faux train de déportation par des villageois qui espèrent ainsi échapper aux camps de la mort.
Les thèmes chers au cinéaste – l’exil, l’identité – sont au coeur de son troisième film, Va, vis et deviens, très remarqué au Festival de Berlin : le cinéaste, qui a fait appel à Roschdy Zem et Yaël Abecassis, s’inspire cette fois de l’histoire des Juifs éthiopiens envoyés en Israël au milieu des années 80. Une histoire qui lui permet de remporter le César du meilleur scénario en 2006. Une récompense couronnant au passage une belle carrière en salle avec plus de 400 000 spectateurs.
En 2009, avec plus de légèreté mais non sans émotion, il réalise Le Concert, avec l’acteur russe Aleksei Guskov et Mélanie Laurent, évoquant l’histoire d’un chef d’orchestre russe déchu après avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs. (source Allocine).
Enfin, en 2016, le réalisateur revient sur la Shoah à travers la grande épopée d’une histoire d’amour dans son film L’histoire de l’amour.
Le fil rouge des Rencontres pour une culture populaire 2018 est celui de « Frontières », lignes de partage mais aussi points de jonction. Des questions ouvertes sur les frontières géographiques, politiques, linguistiques, religieuses, culturelles…
Le cinéma, né du spectacle et du cirque, a toujours gardé une part éminemment populaire. Peut-être aussi parce que l’image parle plus directement que le mot, se charge plus volontiers d’affects, est porteur d’universaux.
L’attention sera portée sur le parcours personnel du réalisateur, qui a eu à connaître l’exil, la vie en différents pays, la découverte de langues diverses et qui témoigne dans ses films de préoccupations liées au déracinement, au déplacement de populations, au regret du territoire et des êtres abandonnés, à l’apprentissage avec le monde étranger et au courage, au prix à payer pour trouver sa place dans un ailleurs géographique, culturel, religieux…
Comment vivre le passage des frontières ? La séparation implique-t-elle une perte irrémédiable ou forge-t-elle une continuité indestructible? Peut-on imaginer un bienfait issu de la friction de mondes différents ? La ligne de frontières peut-elle être floutée pour faire advenir une culture universelle ?
La rencontre sera animée par Yaël Hirsch (journaliste et fondatrice de Toute la Culture)
Partenariat : Théâtre de la Rencontre, Goethe Institut & EUNIC (réseau des centres culturels européens)
INFORMATIONS PRATIQUES :
Lieu : Goethe Institut, 35 cours de Verdun
Renseignements : accueil@centreyavne.org // 05.56.52.62.69
Jeudi
15 mars 2018
18h30